Le marché de l’emploi marque le pas au premier semestre 2025

Hellowork, la plateforme française leader de l’emploi et du recrutement, publie son baromètre semestriel.
- Le marché de l’emploi en France marque le pas au premier semestre 2025, avec un recul global de 8% du nombre d’offres d’emploi diffusées (CDI, CDD, intérim, alternance confondus), soit un peu plus de 5,33 millions d’offres recensées sur la période.
- Du côté du télétravail, contrairement aux effets d’annonce de groupes français, les niveaux demeurent solides : 13,8% d’offres affichent du télétravail complet, partiel ou ponctuel au 1er semestre 2025, contre 13,6% au 1er semestre 2024.
5,3 millions d’offres publiées, un ralentissement malgré des volumes importants
Le marché de l’emploi en France connaît un ralentissement au premier semestre 2025, avec 5,33 millions d’offres publiées, poursuivant la tendance observée au second semestre 2024 (5,34 millions). Malgré ce fléchissement, le niveau des recrutements reste supérieur à ceux de 2023 (5,1 millions d’offres au premier semestre 2023 et 4,8 millions au second).
Après un premier trimestre 2025 marqué par un recul de 4,7 % sur les contrats CDI, CDD, intérim et alternance, la baisse s’est accentuée au printemps, le deuxième trimestre affichant un repli de 11,2 %. Sur tout le semestre, la baisse est de 8% sur les contrats en CDI, CDD, alternance et intérim.
Le CDD, refuge face à l’incertitude économique
Si le recul est global, tous les contrats ne sont pas affectés de la même manière. Le CDI enregistre une baisse de 8 % sur un an, avec un net ralentissement observé au printemps. L’intérim est également en repli (-9,6%), affecté par les incertitudes économiques. L’alternance, malgré un mois de mars dynamique (+8,7 %), voit ses volumes chuter à partir de mai, avec une baisse de 9,5 % sur l’ensemble du semestre.
En revanche, la tendance se confirme du côté des CDD qui connaissent une baisse contenue à 1,8 %. Elles repartent à la hausse en mai (+0,6 %) et juin (11,8 %) : les entreprises misent davantage sur ce format souple en période d’incertitude.
Une baisse des recrutements qui n’est pas uniforme en France
Toutes les régions françaises sont concernées par le recul du nombre d’offres, mais certaines résistent mieux que d’autres. L’Île-de-France reste la première région recruteuse en volume, mais elle subit une baisse significative de 12,1 %. La région Auvergne-Rhône-Alpes suit une tendance similaire (-10 %). Nouvelle-Aquitaine et Bourgogne-Franche-Comté connaissent également des baisses marquées, de l’ordre de 12 %. À l’opposé, la Bretagne (-3,2 %) et la Normandie (-3,6 %) affichent une relative stabilité.
Dans les métropoles, la tendance est identique : la Métropole du Grand Paris, qui concentre à elle seule 35 % des offres urbaines, enregistre une baisse de 13,2 %. Lyon recule de 11 %, tandis que Bordeaux, Toulouse et Nantes affichent des baisses comprises entre 16 et 18 %. Seule la métropole de Nice tire son épingle du jeu, avec une progression de 3,5 %, ce qui lui permet de grimper dans le classement.
La restauration recrute, le commerce en baisse
En CDI, CDD et alternance, le recul des offres est particulièrement marqué dans les fonctions commerciales (-23,5 %) et dans les métiers de la production et de la maintenance (-14,4%). A l’inverse, les métiers de la restauration, du tourisme et de l’hôtellerie poursuivent leur reprise (23,5%).
Le secteur de la santé et du social, premier pourvoyeur d’offres en CDI/CDD/alternance, parvient à maintenir son niveau d’activité avec une baisse contenue à 1,6 %.
En intérim, les volumes restent stables dans le BTP et la construction (-1,7 %), qui reste le premier domaine recruteur en volume. En revanche, la logistique et le transport chutent de 18,3 %, et le commerce de 25,5 %. Les services à la personne progressent quant à eux de 17 %, confirmant leur rôle central dans l’emploi de proximité.
Télétravail : malgré le discours sur le retour au bureau, une pratique encore ancrée
Alors que de nombreuses entreprises communiquent sur un retour au présentiel, la réalité du marché est plus nuancée : la part des offres mentionnant explicitement le télétravail reste solide et stable. Après deux ans de baisse continue, elle se stabilise à 13,8 % au premier semestre 2025, contre 13,6 % en 2024.
Plus d’une offre sur huit continue ainsi de proposer du télétravail, preuve que le modèle hybride est encore ancré, même si les niveaux sont loin de ceux observés post-covid (17,6 % en S1 2023).
Les métiers qui recrutent en 2025
Les professions liées à la santé, à la logistique et aux services à la personne restent très demandées. En CDI, les postes les plus diffusés sont ceux de comptable, infirmier, auxiliaire de vie, technicien de maintenance industrielle et employé de restaurant. Pour les CDD, les entreprises recherchent principalement des aides ménagers, professeurs, infirmiers ou assistants maternels.
En alternance, le poste de chargé de communication arrive en tête, suivi par l’auxiliaire de vie et le conseiller de vente. Côté intérim, le métier de cariste reste le plus demandé, devant l’opérateur de production, l’infirmier et le maçon.
Analyse basée sur 5 332 533 offres d’emploi diffusées sur
la plateforme hellowork.com du 1er janvier au 30 juin 2025.