Usages, évolutions, perception… quel impact de l’IA sur les pros du digital ?

BDM, média de référence des professionnels du digital, publie les résultats de la 2e édition de son enquête dédiée à l’IA générative. 1 034 professionnels du digital qui évoluent dans des secteurs variés (communication, marketing, enseignement, gestion de projet, développement, social media) ont été interrogés. Tour d’horizon des principaux enseignements !
L’objectif : comprendre quelle est la place de l’IA générative et de ChatGPT dans les entreprises et analyser la perception et les usages qu’en font les professionnels du digital.
82% des professionnels du digital utilisent ChatGPT dans leurs missions
L’année 2025 confirme une adoption massive de l’IA : 82 % des professionnels du digital utilisent ChatGPT dans le cadre de leurs missions, un chiffre stable par rapport à 2024. En revanche, l’usage quotidien progresse nettement : 64 % déclarent l’utiliser tous les jours, contre 50 % en 2024, soit une hausse de +14 points. À cela s’ajoutent 28 % qui l’utilisent au moins une fois par semaine.
Certains métiers du digital l’utilisent plus massivement, tels que :
- les experts en acquisition (94 %),
- les professionnels du social media (90 %),
- les experts de la communication (89 %),
- les métiers autour de la gestion de projet (86 %),
- les rédacteurs (85 %).
Générateurs de texte : ChatGPT indétrônable
Sans surprise, ChatGPT reste l’outil le plus utilisé pour la génération de texte. Une grande majorité des professionnels l’utilise, ce qui confirme son succès plus global : le cap symbolique des 400 millions d’utilisateurs hebdomadaires dans le monde a été franchi en février 2025. 82 % des répondants y ont recours, loin devant Gemini (26 %) et Perplexity (22 %), nouvel entrant dans le classement. Le podium est complété par Microsoft Copilot (18 %), Claude (17 %), Le Chat (16 %) et DeepSeek (10 %), solution chinoise apparue début 2025.
Au global, seuls 8 % des professionnels interrogés déclarent ne pas utiliser de générateur de texte par IA, contre 14,5 % en 2024, preuve que l’adoption se généralise.
Générateur d’image : une percée de Canva
En matière d’image aussi, ChatGPT garde la tête. L’outil, désormais doté du modèle 4o Image Generation (remplaçant de DALL-E), est plébiscité par 51 % des répondants. Canva, lui, progresse fortement (utilisé par 28 %) grâce à l’ajout de fonctionnalités IA avancées. Une évolution notable, car l’outil de design n’était que très rarement cité dans la précédente enquête.
Une utilisation accrue de l’IA, mais des risques grandissants.
Après un an d’usage, les professionnels du digital sont-ils rassurés par l’intelligence artificielle ? Manifestement, non. À la question : « Pensez-vous qu’il existe des risques liés aux usages de l’intelligence artificielle ? », 90 % des répondants indiquent « oui », alors qu’ils n’étaient que 83 % l’an dernier.
Si certaines préoccupations semblent moins présentes en 2025 qu’en 2024, comme celles liées à l’utilisation malveillante de l’IA ou aux atteintes aux droits d’auteur, d’autres se sont considérablement renforcées, à l’instar de la confidentialité des données ou de la perte d’autonomie et d’esprit critique.
Voici les 10 principales inquiétudes exprimées par les répondants :
- La confidentialité des données (considérée comme le principal risque lié à l’IA par 43 % des répondants),
- La perte d’autonomie et d’esprit critique (40 %),
- La baisse de la qualité de l’information (37 %),
- L’utilisation malveillante (30 %),
- Les atteintes aux droits d’auteur (29,5 %),
- La dépendance technologique (29 %),
- Les suppressions d’emploi (18 %),
- Les problèmes éthiques ou moraux (13 %),
- L’impact sur l’éducation (13 %),
- Les biais et discriminations (10 %).
Si les risques augmentent, globalement, la perception de l’IA générative reste positive et stable : 65 % des professionnels interrogés considèrent qu’elle a un impact positif sur leur métier. La part de ceux qui en ont une perception négative augmente légèrement, passant de 16 % à 18 %.
En 2025, les entreprises plébiscitent ChatGPT par rapport à 2024
En 2024, plus de 10 % des professionnels travaillaient dans une entreprise qui déconseillait l’usage de l’IA. En 2025, ils sont 9,5 %, un chiffre quasi stable. Ce qui change, c’est le niveau d’encouragement. L’an dernier, seulement 30 % des sondés indiquaient que leur entreprise les incitait à utiliser des outils d’IA générative. Ce chiffre grimpe à 48 % en 2025. Les structures qui se contentent de tolérer l’usage de l’IA représentent désormais 42 %.
Ce changement de posture s’accompagne d’un usage plus ancré :
- 55 % des répondants en sont désormais au stade de l’application concrète (intégration dans les process, usage quotidien), contre 40 % en 2024.
- Ceux qui se disent encore en phase d’exploration sont désormais 37 %, contre 50 % l’an dernier.
- Fait intéressant : la proportion de professionnels se disant au stade d’industrialisation (usage via API ou automatisation avancée) recule, de 11 % à 8%. Un signe possible d’un recentrage sur les usages les plus efficaces.
Méthodologie : enquête réalisée en ligne par BDM, du 25 avril au 2 juin 2025, auprès de 1 034 professionnels du digital exerçant dans les domaines suivants : communication, marketing, enseignement, gestion de projet, développement, social media, direction générale, rédaction, design, commerce et acquisition SEO/SEA.